mercredi 28 septembre 2016

Témoignages d'un ancien combattant pendant la guerre d'Algérie

GUAQUERE ANDRE : SOUVENIRS 


André Guaguère, ancien combattant et président de la   Fédération FNCR de la Somme  section  d'Abbeville nous a quittés, voici quelques souvenirs qui sont des témoignages  :


Faut il être inconscient, avoir le mépris du danger, ou aimer le risque, 
pour sauver son prochain ?


Algérie, le 21 mars 1958 dans l’Oued el Khen, à Ain Tedeles, dans la région de Mostaganem, département d’Oran :
Dès la descente des camions, la 4ème compagnie est prise sous le feu des rebelles. Quatre camarades sont tués, plusieurs sont blessés. Les sections de Tirailleurs se déploient et progressent vers l’Oued où sont retranchés les rebelles, puis se mettent à l’abri des éboulis de terrain en attendant le rassemblement des différents éléments du Bataillon.
Soudain, de la droite, venant de la position de la 2ème section, arrive un tirailleur. Il erre à découvert, crie, hurle, il a tout jeté : fusil, cartouchières, casque et sac à dos. Ses gestes sont désordonnés, il avance en direction des rebelles, puis se rabat vers André GUAQUERE qui pose alors son sac mais garde son arme. Lorsqu’il arrive à sa hauteur, d’un bond, André  parvient à le faire tomber au sol et tente de lui couper le souffle en appuyant son Pistolet Mitrailleur sur la gorge pour l’empêcher de se débattre et de crier. Arrive alors en renfort un autre Tirailleur qui assomme le forcené. Celui-ci, inanimé, peut alors être évacué vers l’arrière pour être mis en protection au sein des éléments de la section.

Algérie, le 17 mai 1958, dans les Gorges de Cherfa :
La 4ème compagnie est engagée dans les gorges de Cherfa, à la recherche d’un fort élément rebelle. Celui-ci se manifeste par feu nourri et important d’armes automatiques.  
Dès lors la progression dans les gorges devient difficile, et elle s’effectue par petits groupes qui exploitent au mieux les abris du terrain.
André GUAQUERE progresse jusqu’à une corniche. Un peu en  dessous de lui se trouve le Tirailleur PRUNIER et un rebelle est en train de ramper vers lui. Il faut agir très vite. André tire une courte rafale de Pistolet Mitrailleur dans leur direction, ce qui alerte et sauve le Tirailleur PRUNIER Jean Pierre, d’une mort certaine.

Algérie, le 23 juin 1958, dans le Djebel Amour :
La 4ème compagnie du 29ème Bataillon de Tirailleurs Algériens se prépare à donner un 3ème assaut. Un tir de préparation est déclenché. Mais suite à un problème de tir, incident dû à un défaut de munition ou autre, un obus s’abat sur la compagnie et fait 8 morts et 17 blessés.
Le tir des rebelles devient de plus en plus violent, une mitrailleuse MG42 arrose la crète.
André GUAQUERE s’aperçoit qu’André LIRZIN, voltigeur de pointe, fait des efforts pour se lever. Il est couvert de sang. Un éclat d’obus lui a labouré le visage. Sous le feu des rebelles, il quitte son abri et  rejoint le blessé. Tant bien que mal, il arrive à le traîner vers l’arrière pour le protéger. Durant la manœuvre d’évacuation, il constate qu’un autre camarade, est également blessé, il a le genou éclaté. Il repart alors dans sa direction, et c’est avec beaucoup de difficultés qu’il arrive à le ramener en protection vers l’arrière, pour le mettre à l’abri. Il prodigue les premiers soins aux blessés à l’aide de pansements d’urgence, remplit leur fiche sanitaire, puis s’en retourne vers son emplacement de combat.

Algérie, en octobre 1958, région d’Ouarcenis.
La progression dans le massif de l’Ouarcenis est très difficile, depuis le matin, le 31ème Régiment de Chasseurs Parachutistes a accroché et subi de lourdes pertes.
Le 29ème Bataillon de Tirailleurs Algériens gagne la ligne de crête et découvre que des rebelles sont en train de manœuvrer en bon ordre pour gagner d’autres emplacements de combat.
Ordre est reçu de se porter dans leur direction, pour engager une manœuvre d’encerclement.
Durant la progression en terrain accidenté, couvert de végétation et de buissons denses, l’un des Tirailleurs du Bataillon, Daniel TRIGAULT, marchant tête basse, ne s’aperçoit pas du changement de direction pris par son élément. Il continue sa progression droit vers les rebelles. Ecarté de ses camarades, il va droit à la mort.
André GUAQUERE avertit alors son chef de section et lui demande un point de chute pour le regroupement, puis il part à la recherche du Tirailleur qui s’égare.
Durant cette opération les soldats du Bataillon portent tous un foulard rouge de reconnaissance. C’est ce foulard qui va sauver TRIGAULT. Durant la recherche et au bout d’un long moment, André GUAQUERE entend du bruit sans pouvoir savoir de quel camp est l’auteur de ce bruit. Il repère la personne et constate que celle-ci porte un foulard rouge.  TRIGAULT est sauvé, André le ramène alors vers le bataillon.

En conclusion, de ces différents événements, André nous confie que sa plus belle récompense est d’avoir sauvé la vie de cinq frères d’arme.

André Demaret Vice-président de la section FNCR



mardi 27 septembre 2016

Hommage national aux harkis

Rochefort rend hommage aux harkis 
et aux membres des formations supplétives, 
 25 septembre 2016

Les Harkis, sont des musulmans algériens recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie de 1954 à 1962.

Chargés de lutter contre les combattants indépendantistes du Front de libération nationale (FLN), ils tirent leur nom du terme utilisé pour leurs formations, «harka» ou«mouvement» en arabe. Quelque 200.000 d'entre eux ont été recrutés par l'armée française, pendant toute la durée du conflit.

Au lendemain des accords d'Evian du 18 mars 1962, consacrant le retrait français d'Algérie, le gouvernement français rejette le rapatriement massif des Harkis.

Environ 60.000 Harkis parviennent toutefois à monter sur les bateaux pour la métropole, aux côtés des pieds-noirs, rapatriés d'origine européenne. Certains officiers bravent en effet les consignes, ne supportant pas de les abandonner.

Le 25 septembre est la journée nationale en hommage aux harkis et membres des formations supplétives.










samedi 24 septembre 2016

Cérémonie de la Libération de Rochefort - septembre 2016

En souvenir de la libération de Rochefort, 
 Septembre 1944

Ce 12 septembre, les maires de Tonnay-Charente et de Rochefort, les élus, les autorités civiles et militaires,  les anciens combattants et la population se sont retrouvés au Pont Rouge, pour rendre hommage au sergent FFI  Francis Maywurm, instituteur lorrain , tombé à l'âge de 22 ans pour la libération de Rochefort le 10 septembre 1944.










Puis Cérémonie avec dépôt de gerbes au Monument aux Morts :







jeudi 22 septembre 2016

Angoulême célèbre sa Libération


Maquis de Bignac : devoir de mémoire





un jeune porte-drapeau, descendant d'un résistant du Maquis de Bignac 


Le 72è anniversaire du combat de Vénat a été commémoré jeudi dernier au lieu-dit « Le Poteau » à Saint-Yrieix, devant la stèle érigée sur les lieux du combat ayant opposé les résistants du maquis de Bignac à un convoi militaire allemand le 25 août 1944. Une action qui a eu lieu dans le cadre des opé­rations qui précédèrent  la libéra­tion d'Angoulème. 
Une cérémonie simple en présence des élus, de trois anciens résistants du maquis de Bignac et de nombreux anciens combattants.

«Le maquis de Bignac appartient déjà au passé. II serait facile de laisser l'oubli peu à peu s'installer, mais les anciens encore présents, et leurs enfants, petits enfants et arrières petits-enfants ont un tout autre projet : celui de garder la mémoire de ce groupe, symbole de la lutte pour la liberté, du refus de l‘asservissement et de la sauvegarde de la dignité humaine. Actuellement des actes terroristes sur notre territoire veulent mena­cer la paix. Dans ce contexte préoccupant , notre petite amicale témoi­gne de la volonté d'hommes et de femmes restant mobilisés pour dé­fendre les valeurs républicaines et laïques », a indiqué Jean-François Charrier, le président de l'amicale, heureux de constater que la relève est assurée, le jeune porte-drapeau William Drapier. 12 ans et arrière petit-fils de maquisard, en est l’exemple.

Dans son allocution avant le dépôt de gerbes, Denis Dolimont a rap­pelé accueillir avec beaucoup d'émotion et plaisir les anciens du maquis de Bignac aux Vergeroux. «Nous sommes très attachés au souvenir de ce combat et aux an­ciens du maquis encore parmi nous. Je salue en vous tout particulièrement l'effort d'être toujours présents et d'être la mé­moire vivante de ce combat. Nous allons ensemble faire en sorte de la perpétuer, d'autant plus que nous sommes aujourd'hui en guerre contre, le terro­risme et l'extrémisme, comme vous l’étiez étiez en 1944 con­tre les idéologies extrémistes na­zies. Le devoir de mémoire est im­portant afin de ne pas oublier que la liberté est un bien précieux et que nous devons être mobilisés tous ensemble, afin de la défendre.»
Jean-Louis LE BRAS Charente-libre 


Dans les Vosges, Commémoration des combats de La Chipotte

Vibrant hommage au 102 anniversaire de la Chipotte Saint-Benoît-la-Chipotte



Hommage aux combattants de la Grande Guerre à Celles -sur -Plaine  

Les enfants sont conviés à un moment d'Histoire



Selon la tradition, le dernier dimanche d’août, des cérémonies départementales sont organisées aux nécropoles de Ménil-sur-Belvitte, Saint-Benoît-la-Chipotte et au carré militaire de Rambervillers. 

" La Chipotte" , lieu de pèlerinage annuel des Vosges restera un des hauts lieux de Mémoire de la France, contrairement aux autres champs de batailles de la Grande Guerre, la spécificité du massif des Vosges est d’avoir été le seul front de montagne sur le sol français. 

Il faut se souvenir que les Vosges ont connu des combats aussi sanglants que dans la Meuse " a évoqué Roger Burlett, 1er vice président de l’UDAC des Vosges mais aussi responsable de la France Mutualiste en poursuivant "La flamme du souvenir ne doit jamais s’éteindre ". Aujourd’hui, le col de la Chipotte offre à tous un havre de paix mais il y a 102 ans, durant l’été de 1914, souvenons-nous des combats de la Chipotte qui constitueront un des épisodes majeurs de cette immense bataille de Lorraine. Plus de 4 000 soldats français ont laissé leur vie dans la fleur de l’âge et dans des conditions cruelles pour nous donner le plus bel héritage qui soit : la liberté.

Après les allocutions relatant les douloureux événements, de nombreuses gerbes ont été déposées par les autorités au cimetière, puis au monument des chasseurs et des coloniaux.

Était présente notre section FNCR de Raon l'Etape avec son président  Daniel Claudel